De nos jours, nous vivons dans un monde en perpétuel changement et évidemment, nous n’échappons pas à la transformation digitale dans le milieu professionnel. Selon un rapport de Dell et de « l’Institut pour le futur » 80% des métiers de 2030 n’ont pas encore été inventés ! 
Nos métiers évoluent en permanence et doivent se réinventer sans cesse pour s’adapter aux changements du marché. Prenez par exemple le métier de formateur. Il n’a plus le même rôle qu’il y a 5 ou 10 ans. De nombreuses personnes se demandent même si cette profession ne va pas disparaître ! Va-t-elle évoluer ou va-t-elle tomber dans les limbes ? C’est la question à laquelle je vais tenter de répondre.

I. Qu’est-ce qu’un formateur ?

Reprenons un peu les bases et voyons en quoi consiste le métier de formateur. Pour faire simple, son rôle est d’enseigner, de transmettre un savoir. Le formateur est normalement un bon pédagogue. Il sait comment bien faire passer un message. Dans l’antiquité, paedagogus désignait « l’esclave chargé de conduire les enfants à l’école ». Ce mot a ensuite évolué, le pédagogue est devenu le précepteur chargé de l’éducation des enfants.
Le formateur a l’art de transmettre le savoir, la connaissance mais aussi des compétences à ses apprenants. Il a aussi pour objectifs de :

  • Les accompagner dans leur démarche d’apprentissage.
  • Les soutenir, déceler leurs difficultés et les aider à les surmonter.
  • Les motiver.
  • Evaluer leurs progressions.
  • Faire en sorte que le groupe s’entende bien, qu’il y ait une bonne cohésion et donc une bonne ambiance de travail.
  • Et surtout susciter de l’intérêt pour la formation en question.


Selon le président de l’AFFEN (l’Association pour la formation en entreprises et les usages numériques), Stéphane Diebold, le formateur est un :

  • Animateur de contenus (Faire vivre sa formation afin de stimuler l’engagement de ses apprenants).
  • Animateur de contenus numériques (Maîtriser les compétences techniques du numérique et connaître les outils digitaux afin de créer un univers, mieux toucher les apprenants et rester à la pointe).
  • Créateur de contenu (Partager les bons savoirs aux moments adéquates).
  • Pédagogue (Transmettre le savoir tout en éveillant l’attention des apprenants).
  • Data Analyst (Analyser l’impact de la formation sur les apprenants en temps réel et l’ajuster).

Dorénavant dans les entreprises, les formations ne sont plus réalisées systématiquement en présentiel. Une partie digitale s’est ajoutée. Et ce n’est que le début ! En effet, le numérique va prendre une place de plus en plus importante. C’est la raison pour laquelle le monde de la formation est en pleine transformation. Dans la plupart des sociétés, les formateurs sont obligés de suivre, d’accompagner et même d’accélérer la transformation digitale de la formation. Cela ne se fait pas sans heurts. Beaucoup de formateurs résistent au changement : ils ont peur pour leur métier, ne comprennent pas l’intérêt du digital, n’ont pas les compétences pour suivre le mouvement… Ces craintes semblent légitimes en effet. Comment la profession va-t-elle évoluer ? Que va devenir le formateur ?

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II. L’évolution du métier avec la digitalisation

Si cela peut vous rassurer, la profession de formateur a encore de beaux jours devant elle. J’imagine que vous allez me demander pourquoi ? Tout simplement, le métier va évoluer grâce à la digitalisation. Il va répondre à d’autres besoins précis. Le formateur va devenir un facilitateur, un chef de projet. Il ne sera plus seulement en charge de transmettre le savoir mais il devra en faciliter l’accès et favoriser sa transmission par les experts métiers eux-mêmes. Je vais vous donner un exemple concret afin que vous compreniez mieux. J’ai eu récemment une discussion avec un client d’une grande société spécialisée dans les télécommunications qui m’a partagé sa vision du métier de formateur. Pour lui, ce dernier devra aller chercher les experts qui sont dans l’entreprise (ici, les techniciens qui sont des experts sur le sujet de la Fibre par exemple…) afin qu’ils expliquent leur métier. Le formateur aura pour tâche de comprendre leur expertise mais devra également les aider à transmettre leurs compétences aux apprenants. Il sera, en quelque sorte l’intermédiaire entre les experts sur le terrain et ceux qui apprennent.

Pour faire simple, l’expert connaît son métier sur le bout des doigts, il l’exerce depuis des années, et en connaît donc toutes les spécificités. En revanche, il ne sait pas comment transmettre son savoir car il n’a pas été embauché pour cela. C’est pour cette raison que l’expert a besoin d’un formateur. Ce dernier va apprendre à connaître le métier, les connaissances, les compétences de l’expert puis va l’aider à formuler ses propos afin de transmettre son savoir aux apprenants. Le formateur doit faire de la pédagogie vis-à-vis de l’expert. En revanche, un autre problème se pose. En effet, les experts métiers ont souvent peu de temps pour transmettre leur savoir car ce n’est pas prévu dans leur activité. Mais certaines entreprises ont trouvé une alternative à cela, prenons cette société spécialisée dans les télécommunications dont je vous ai parlé précédemment. Désormais, cette dernière insère dans les fiches de postes des experts, une obligation de transmission du savoir chaque année. Les experts ont donc un temps consacré à cela. Pas mal, non ?

Pour résumer, le formateur doit analyser et choisir la solution digitale adéquate suivant les types d’informations à transmettre au public cible afin que la formation soit pertinente. Par la suite, il doit proposer cet outil à l’expert et l’accompagner dans la réalisation du module.

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Avec la digitalisation de la formation, 3 caractéristiques sont désormais indispensables aux formateurs :
- Réactivité
- Rapidité
- Mobilité.
Ils doivent donc sans cesse se remettre en question, apprendre en continu, s’adapter aux évolutions perpétuelles et bien entendu toujours innover s’ils souhaitent rester sur ce marché qui est souvent concurrentiel.

 

La transformation digitale a grandement modifié le métier de formateur. Et ce n’est pas fini ! En effet, la profession est en constante évolution et ce ne sont pas les seuls concernés. D’ici les 10 prochaines années, 50% des emplois vont se trouver transformés.
Le formateur n’est plus seulement un pédagogue, c’est également un facilitateur. Un intermédiaire entre les experts et les apprenants, en quelque sorte, un chef d’orchestre. Il doit sans cesse innover afin de rendre ses formations attrayantes et susciter l’intérêt des apprenants. Sans oublier, qu’il doit maîtriser parfaitement les outils digitaux qui ne cessent de se développer pour être toujours à la pointe.
Alors, pour les formateurs ou pour ceux qui s’intéressent à la profession, pas de panique, le métier a encore de beaux jours devant lui à condition d’être réactif afin de pas se faire dépasser !

Un petit mot, pour finir, histoire de rassurer les formateurs et les ingénieurs pédagogiques, vous n’allez pas vous retrouver sur la sellette à cause de l’arrivée du Digital. Au contraire, ce dernier va vous offrir l’opportunité d’exercer différemment vos métiers.
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